Depuis deux ans et demi, la Brasserie d’Arlon Coopérative se développe. Aujourd’hui, elle brasse pas moins de sept bières. "Et nous faisons tout de A à Z. Notre coopérative est à finalité sociale. Cela signifie que nous souhaitons créer du lien autour de nos bières", confie Jean-Philippe Aubry, l’un des coopérateurs.
Mais à présent, la brasserie veut sortir de sa zone de confort pour voir plus grand. "Pour pérenniser l’organisation, il nous faut embaucher. Pour l’instant, tout ne tient que sur la bonne volonté des bénévoles. Alors si tout le monde est motivé aujourd’hui, nous redoutons que cela s’étiole au fil du temps comme d’autres coopératives ont pu le vivre. C’est la raison pour laquelle un brasseur ainsi qu’un commercial vont être recrutés à temps plein."
Corollaire de cette professionnalisation, il va falloir augmenter le chiffre d’affaires pour équilibrer les comptes. "Cela passera par un triplement des ventes et donc un triplement de la production. C’est un fameux challenge mais le marché est porteur et il reste de la place", assure confiant l’un des piliers de cette coopérative.
Mais si la coopérative grandit, les valeurs restent les mêmes. Du local et une production raisonnée. "Pour écouler nos stocks, nous ne visons pas les supermarchés mais plutôt les petites épiceries, les bars… C’est dans nos objectifs. Nous pourrions nous tourner vers de grandes enseignes mais pas à n’importe quel prix. Puis nous sommes très attentifs aux matières que l’on utilise. Les ressources primaires proviennent d’Europe uniquement. D’ici trois ans, nous aurons même notre propre houblon puisque nous allons planter notre première culture."
L’autre projet phare est de rapatrier la production brassicole dans le chef-lieu. Des biens immobiliers ont déjà été sélectionnés, "mais cela ne devrait pas se faire avant une bonne année", conclut Jean-Philippe Aubry.