Cinéma

La capsule russe Soyouz en route pour tourner le premier film dans l’espace, s’est arrimée avec succès à l’ISS

La capsule russe Soyouz s’est arrimée avec succès à l’ISS

© Belga

La Russie a envoyé mardi une actrice et un réalisateur dans l’espace pour y tourner le premier long-métrage en orbite de l’histoire et marquer des points symboliques face aux concurrents américains après des années de déconvenues.

L’engin Soyouz transportant l’actrice Ioulia Peressild, 37 ans, et le réalisateur Klim Chipenko, 38 ans, ainsi que le cosmonaute chevronné Anton Chkaplerov, a décollé à 10H55 depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan.

L’engin transportant l’équipage s’est arrimée ce mardi à la Station spatiale internationale (ISS), selon l’agence spatiale russe. Au terme d’une opération millimétrée, l’engin s’est connecté avec succès à la station orbitale à 14H22. Une série de contrôles doivent désormais être menés avant l’ouverture des portes. L’actrice Ioulia Peressild et le réalisateur Klim Chipenko auront 12 jours pour tourner, dans des conditions inédites, leur film provisoirement intitulé "Le Défi".

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"C’est un grand plaisir. Pour moi, l’espace est attirant […], illimité", a déclaré avant le décollage Ioulia Peressild, selon une vidéo diffusée mardi par la chaîne de télévision de l’agence spatiale russe (Roscosmos).

La mission intervient aussi en pleine ruée vers l’espace, avec la multiplication ces derniers mois des vols de loisir, comme ceux des milliardaires britanniques Richard Branson et américain Jeff Bezos.

Signe de l’importance du projet pour Moscou, les producteurs du film "Le défi" sont des poids lourds : Dmitri Rogozine, directeur de Roscosmos et ancien vice-Premier ministre, et Konstantin Ernst, puissant patron de la chaîne télévisée Pervyi Kanal.

En avril, lors du 60e anniversaire du vol de Gagarine, le président russe Vladimir Poutine avait proclamé que la Russie avait toujours l’ambition de rester une grande puissance spatiale. Le pays va notamment réintégrer le business du tourisme spatial et doit conduire un milliardaire japonais vers l’ISS.

Parmi les autres ambitions de Roscosmos figurent une station spatiale strictement russe et une station russo-chinoise en orbite, même sur la Lune, Moscou ayant décidé de claquer la porte d’un projet lunaire de Washington jugé trop américano-centré

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