En juin 1936 paraît le roman de Margaret Mitchell Gone with the wind. La première édition française sort, deux ans plus tard, chez Gallimard, sous le titre de Autant en emporte le vent. Aujourd’hui, le roman de Margaret Mitchell pose question sur la vision idyllique d’un monde où la ségrégation entre les Noirs et les Blancs faisait des ravages. Alors, pourquoi devrait-on encore lire une œuvre aussi contestable ?
L’histoire d'Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) est celle d’une femme, Scarlett O’Hara, qui se bat pour faire valoir ses droits et entendre ses idées. La Guerre de Sécession gronde entre les Etats du Sud et ceux du Nord et l’esclavage reste une réalité.
Pour expliquer le fait que l'on fasse encore lire ce livre, il peut être intéressant d'aller chercher du côté d’un autre classique de la littérature américaine, paru 84 ans plus tôt, en 1852, qui revisite, lui aussi, l’histoire du racisme : La case de l’oncle Tom (Uncle Tom’s cabin) écrit par une autre femme, Harriet Beetcher Stowe.
Lorsqu’en 1862, le président Abraham Lincoln rencontre l’auteure, il l’accueille en lui disant : " Ainsi c’est vous la petite dame qui a écrit le livre qui a déclenché cette grande guerre ? "
De La case de l’oncle Tom à Autant en emporte le vent, c’est l’histoire qui interroge la littérature qui interroge l’histoire… Explications avec Daniel Mangano, traducteur et interprète.
__________