La Chambre a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi en séance plénière la proposition de résolution qui condamne l'agression de l'Ukraine par la Russie. Le texte a été voté à l'unanimité moins l'abstention du PTB, réitérant le vote intervenu le matin en commission.
Condamnation
Le texte vise divers aspects de la guerre commencée le 24 février, qu'il s'agisse des sanctions contre la Russie, de l'assistance humanitaire à la population, des efforts diplomatiques en vue de créer des corridors humanitaires, de la création d'un tribunal pénal international ou encore du soutien aux initiatives bilatérales ou multilatérales en vue d'un cessez-le-feu. Il stipule que la Chambre condamne "avec la plus grande fermeté l'agression militaire non provoquée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, sa souveraineté, son indépendance, son intégrité territoriale et ses habitants".
Un amendement co-signé par Les Engagés et DéFI en vue de fournir du matériel de défense anti-aérien aux forces armées ukrainiennes a été rejeté. Des députés ukrainiens, entendus mercredi, en vidéo-conférence avaient pourtant exprimé cette demande à leurs collègues belges en vue protéger les populations civiles des bombardements de l'aviation russe.
Abstention du PTB
Le PTB a confirmé son abstention. "La question est de savoir comment arriver à la paix", a déclaré le député Nabil Boukili, indiquant condamner l'offensive. "À ses yeux, "la naïveté, c'est de croire qu'en élargissant la guerre, on va avoir la paix". Selon lui, "la voie diplomatique est la seule possible pour éviter une guerre. Le député communiste a aussi fait part de ses craintes concernant des sanctions "qui ont un impact sur les populations".
Son intervention a suscité un vif débat, singulièrement avec les socialistes. "Quelle paix voulez-vous, quel équilibre, quel rapport de force?", s'est interrogé Malik Ben Achour (PS). "Vladimir Poutine ne veut pas négocier, il ne le fera que quand il aura établi le rapport de force le plus favorable."