La TVA à 6% sur l’électricité et le gaz sera-t-elle prolongée au-delà du 31 mars et sous quelle forme ? Alors que le gouvernement, Premier ministre en tête, n’apporte pas de réponses qui permettent de trancher, les députés de la Commission des Finances et du Budgets ont entamé les discussions sur le budget 2023. Ce flou sur la TVA sur l’énergie, et les déclarations autour de la future réforme des accises et les aspects budgétaires de ces points interpellent. Que veut dire le Premier ministre par "budgétairement neutre"?
A la Chambre, le PS et Ecolo, tous deux dans la majorité, donnent leur point de vue. "Le Parti socialiste a toujours été clair. Il est hors de question de faire payer deux fois nos concitoyens. On ne va pas reprendre d’une main ce qu’on a donné de l’autre", explique, au micro de la RTBF, Ahmed Laaouej, chef du groupe PS à la Chambre. Pour ce dernier, les baisses de TVA sur l’électricité et le gaz doivent être "permanentes tout au long de l’année 2023 et au-delà". Par ailleurs, explique Ahmed Laaouej, "on ne peut pas, évidemment, d’un côté réduire les impôts sur l’énergie, l’électricité et le gaz, et d’un autre côté expliquer aux gens qu’on va leur reprendre ça avec des accises" Pour le député PS, ce débat devra se poursuivre au sein du gouvernement et au parlement.
Chez Ecolo, le chef de groupe au Parlement, Gilles Vanden Burren est sur la même longueur d’onde. "C’est un mécanisme appelé à devenir pérenne. La baisse de la TVA va rester dans le temps, mais en parallèle il y a une réforme de la fiscalité sur l’énergie où on va avoir des accises qui vont se mettre en place. Donc, c’est deux mouvements qui vont se faire en parallèle. De nouveau, la priorité c’est aider nos concitoyens et ce n’est évidemment pas aller rechercher d’un côté ce qu’on aide de l’autre", a expliqué Gilles Vanden Burren à la RTBF.