C’est un lieu de culte modeste, désacralisé depuis longtemps mais classé comme monument : cette chapelle date de la fin des années cinquante et pendant près de soixante ans, elle a été dédiée à la mémoire des victimes des accidents de roulage. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a été implantée à cet endroit, le long de la route du Condroz, un axe particulièrement meurtrier, par le passé. Mais faute de fidèles et de paroissiens pour l’entretenir, elle a fini par être proposée à la vente, puis achetée par un promoteur immobilier.
En dépit de quelques craintes, dans le voisinage, de voir l’édifice carrément démoli, les nouveaux propriétaires ont décidé de le conserver, d’y installer leurs bureaux, et de construire, à l’arrière de la parcelle, un bâtiment de trois étages avec une douzaine d’appartements. L’enquête publique à propos de ce projet vient de commencer. Un changement radical d’aspect est annoncé, puisqu’il est prévu de recouvrir la façade, actuellement en moellons de grès, d’une couche de crépi, à des fins d’isolation thermique par l’extérieur. De quoi désarçonner, peut-être, les puristes de la conservation patrimoniale. C’est au collège communal qu’il revient, en définitive, d’approuver ou non la demande de permis.