En Europe, c’est aussi l’annonce d’un poste de police chinois implanté sur le territoire néerlandais qui interpelle.
C’est le cœur des révélations de RTL Nieuws et de cette enquête menée par l’ONG Safeguard Defenders, une ONG basée à Madrid, fondée par un Suédois et par un Américain, qui travaille sur la question des personnes disparues en Chine.
On sait qu’il y a notamment des camps de travail mis en place par le régime chinois. Fin septembre, Safeguards Defenders a publié un rapport qui révèle que la Chine aurait 54 bureaux, commissariats de police, installés sur le sol européen et américain de manière non-officielle, donc sans en référer aux autorités nationales de ces pays.
Le rapport ne mentionne rien en Belgique, mais bien aux Pays-Bas, en France, en Angleterre, en Italie, en Irlande, au Canada, aux États-Unis… On appelle ces centres les '110 à l’étranger'. Le 110, c’est le numéro qu’on forme pour joindre la police, en Chine.
Ces centres, ils ont été créés à la base pour lutter contre la criminalité en ligne, la cybercriminalité, qui agit depuis l’étranger… Mais la question aujourd’hui – et c’est ce que pense Safeguard Defenders – c’est de savoir si ces bureaux de la police chinoise à l’étranger ne servent pas à localiser, contacter, menacer des dissidents qui ont trouvé refuge à l’étranger, et tenter de les faire rapatrier. C’est toute la question des retours forcés, des retours involontaires vers la Chine. Une problématique déjà soulevée par le témoignage d’Ouïghours, en France. Cela correspond à ce témoignage de Wang Jingyu à Rotterdam, recueilli par RTL Nieuws.