Exposition

La Chine de plus en plus présente dans le marché de l’art

Photo d’illustration d’un lot de vases chinois en porcelaine.

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Bien qu’isolée, la Chine devient une force prescriptrice colossale dans l’art. Les ventes aux enchères dans le pays représentaient 36% du marché mondial en 2020, selon un récent rapport. Une proportion qui ne cesse de s’accroître au fil des années.

Ce rapport de China Art & Wealth, consulté par The Art Newspaper, révèle que la valeur annuelle des ventes dans le pays a chuté de 20% pour atteindre 39,5 milliards de yuans (5,5 milliards d’euros). Près de 100.000 transactions se sont déroulées en Chine continentale l’an dernier. Les œuvres d’art mises aux enchères ont, en moyenne, été adjugées pour 400.000 yuans (55.500 euros).

La peinture, la calligraphie, les antiquités et la porcelaine chinoises dominent toujours dans les salles de vente, mais le rapport constate un intérêt grandissant pour les peintures à l’huile et l’art contemporain. Les ventes dans ces deux catégories ont augmenté de 3,3% pour atteindre 9,3 milliards de yuans (1,3 milliard d’euros). En moyenne, les pièces mises aux enchères sont passées sous le marteau pour 1,9 million de yuans (environ 260.000 euros).

Les collectionneurs chinois, des passionnés avant tout

Les différentes régions de Chine ne jouent pas toutes le même rôle dans le marché de l’art national. 53% des ventes aux enchères se sont ainsi déroulées dans la région de Pékin en 2020, contre 44% l’année précédente. Les auteurs du rapport expliquent cette augmentation par l’arrivée de la maison d’enchères Yongle Auction et au déménagement à Pékin de Holly’s International Auction, selon The Art Newspaper.

Peu importe où ils habitent, les collectionneurs chinois acquièrent des œuvres d’art pour des raisons bien précises. Une centaine d’entre eux basés à Pékin, Shanghai et Hongkong ont été interrogés par leurs motivations. Ils sont 79% à évoquer la passion, tandis que 53% y voient une forme d’investissement.

Ces acheteurs passent essentiellement par des maisons d’enchères et des galeries d’art pour diversifier leur collection. La quasi-totalité d’entre eux (95%) possède des pièces réalisées par des artistes chinois, suivi par des œuvres venant d’Europe et du reste de l’Asie (54%). Les artistes venant des États-Unis ne s’attirent pas les faveurs des collectionneurs chinois, qui ne sont qu’un tiers à posséder certaines de leurs créations.

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