La Chine lancera le 1er février son marché des droits de polluer, très attendu par les écologistes alors que le premier pollueur mondial a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060.
Le ministère de l'Environnement a publié début janvier une réglementation autorisant les provinces à fixer des quotas d'émission de gaz à effet de serre pour les centrales thermiques.
Les entreprises énergétiques vont pouvoir ainsi s'échanger des droits de polluer. L'objectif du dispositif étant de réduire les émissions polluantes via une hausse progressive du prix du CO2.
Pour l'heure, le pays carbure encore largement au charbon, une des énergies les plus nocives à l'environnement. Les centrales chinoises fonctionnent à 60% au charbon. Selon les nouvelles règles, les quelque 2.000 centrales qui émettent plus de 26.000 tonnes de gaz à effet de serre par an pourront commencer à échanger leurs droits de polluer à partir du 1er février.
Ce système national devrait éclipser celui mis en place en 2005 dans l'Union européenne pour devenir le premier du monde.
Une fois à son rythme de croisière, le nouveau système devrait couvrir le tiers des émissions de gaz carbonique en Chine, selon le Partenariat international d'action sur le carbone.
Il n'était pas certain dans l'immédiat si Pékin envisageait ou non d'étendre le dispositif au delà du secteur de la production électrique.