Retour gagnant à Kazan. Trois ans après avoir dansé la samba dans ce coin de Russie. Trois ans après avoir mis Neymar au tapis. Trois ans après le plus bel exploit de nos Diables. Nous avons encore gagné à Kazan. Oui…mais tout était évidemment différent.
Sans chaleur
L’adversaire n’avait rien de sud américain. La température n’avait rien d’estivale. Le stade n’avait rien d’enthousiasmant. Le match n’avait rien de palpitant. Alors c’est vrai qu’on s’est ennuyé mais les Diables ont assuré le minimum syndical. Alors oui on peut dire merci à Dennis Praet et à l’Estonie (qui a plombé les chances de 1e place des Gallois). La Belgique a 9 orteils dans le sable de Doha. Le Qatar sera peut être même atteint sans devoir jouer les matchs de novembre.
Équipe B
Devoir accompli au petit trot, sans le groupe des 13. Car l’équipe sur le flanc avait de l’allure (Courtois-Vertonghen-Vermaelen-Meunier-Carrasco-Witsel-De Bruyne-Thorgan Hazard-Doku-Mertens-Lukaku ou encore Mignolet et Chadli). Excusez du peu. Pas sûr que dans un match pareil, être sur le terrain ait été, pour les remplaçants, un réel cadeau. Plus de chances de se planter que l’inverse quand autant de cadors sont absents.
And the winner is…
Plus largement ces trois matchs auront apporté quelques enseignements. Eden Hazard a retrouvé une bonne part de lui-même. Romelu Lukaku est le vrai leader centenaire de cette équipe. Et les jeunes ont encore du chemin avant de se considérer comme titulaires. Mais il y a quand même pour moi un gamin qui sort vainqueur du triptyque : Alexis Saelemakers. Deux titularisations, un remplacement, un but, un assist. Et surtout une grosse présence qui n’est pas passée inaperçue. Roberto Martínez aura apprécié son comportement sur et en dehors du terrain. Bouffée de fraîcheur du Milanais. Qui a peut être même gagné sa place pour le groupe qui se rendra en Italie pour la Ligue des Nations en octobre. Les autres gamins (Van Heusden, De Ketelaere, Verschaeren, Sambi) repasseront plus tard. La sélection d’octobre pour affronter la France sera sans doute proche de celle que Martínez sortira dans un an pour le mondial. Car c’est bien lui que tout le monde vise. Et les places dans l'avion seront chères.