La coalition belge contre les armes nucléaires, qui rassemble plus de 50 organisations, exprime sa déception mardi après que la Belgique a voté à l'Onu contre une résolution sur le Traité interdisant les armes nucléaires (TIAN).
Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires prohibe l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Approuvé par l'Assemblée générale des Nations unies en 2017, il été signé par 84 pays et entre en vigueur le 22 janvier 2021. Mais les principaux pays possédant l'arme nucléaire, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l'ont pas signé.
La Belgique considère que le traité pourrait ne pas être "l'outil adéquat pour atteindre nos objectifs d'initier des efforts globaux, réciproques et graduels". Pour la diplomatie belge, le Traité de non-prolifération (TNP), ratifié par la Belgique et l'ensemble des membres de l'Otan, reste "la pierre angulaire du régime mondial de non-prolifération et de désarmement nucléaire". C'est pourquoi elle a voté, lundi soir à l'Assemblée générale de l'Onu, contre une résolution en faveur de ce traité d'interdiction.
Des justifications balayées par la coalition belge contre les armes nucléaires, pour qui les mécanismes de vérification sont "au moins aussi forts, voire plus", dans le TIAN que dans le traité de non-prolifération. "Prétendre que les deux traités sont mutuellement exclusifs est mensonger."
"Notre pays ne doit pas manquer ce rendez-vous avec l'histoire (et doit) rejoindre cette dynamique internationale essentielle pour l'avenir de notre planète", appelle la coalition, affirmant que les États dotés d'armes nucléaires n'ont pas pris de mesures concrètes en faveur du désarmement