Cette identification et méthode étant à disposition, grâce au NIH, GSK a pu se lancer dans la course.
Mais comment produire ce fameux antigène ? Pour cela, il faut d’abord des cellules. Ici, en l’occurrence, des cellules d’ovaires de hamsters chinois. Elles ont été génétiquement transformées pour qu’elles expriment la fameuse protéine F du RSV.
Mais attention, ce qui constitue le vaccin n’a rien d’un OGM. Seule la protéine sera le principe actif : la transformation génétique ne sert que de support de base, pour générer cette protéine.
Dans l’unité de production de Wavre, 130 personnes travaillent à produire l’antigène du RSV. Il faut accroître les cellules, qui vont exprimer l’antigène F, puis purifier le tout pour garder le seul agent "clé".
Un paramètre essentiel dans la fabrication est de congeler très rapidement le produit, ce qu’on appelle le "blast freezing", pour s’assurer que cette protéine reste stable, et puis le décongeler lorsque les excipients sont ajoutés.
Le vaccin de type recombinant contient également un adjuvant, une substance qui aide à renforcer la réponse immunitaire au vaccin. Il se présente sous forme de poudre et de suspension liquide, qu’il faut transformer en suspension injectable.
Pour un lot de production, ce processus prend environ 30 jours. Pour chaque lot, pas moins de 85 tests sont systématiquement réalisés.
Du début du processus à l’arrivée dans les centres de distribution, se déroule environ 1 an et demi. Les vaccins qui seront sans doute distribués prochainement ont été produits il y a 1 an.