La Commission européenne a approuvé la fusion dans le secteur des médias entre les groupes français Lagardère et Vivendi, à condition que ce dernier respecte son engagement à céder ses activités dans l'édition et le magazine "Gala".
Le groupe Lagardère est la maison-mère du troisième éditeur mondial Hachette Livre, et la Commission européenne craignait que la fusion limite drastiquement la concurrence dans ce secteur. Pour se plier aux exigences européennes, Vivendi s'était engagé à céder "Gala" ainsi que ses activités dans l'édition: Editis et ses entités (Robert Laffont, Nathan, Le Robert, Pocket etc). Ces engagements "répondent intégralement aux problèmes de concurrence relevés par la Commission" dans son enquête, a jugé l'exécutif européen.
La Commission redoutait que l'opération, telle que prévue initialement, "ne nuise à la concurrence" dans l'édition tout au long de la chaîne de valeur du livre, où Editis et Hachette sont les deux principaux acteurs du marché, comme dans la presse magazine, où rivalisent "Paris Match" de Lagardère et "Gala" de Vivendi. Pour éviter une position dominante dans le secteur des magazines people, Vivendi a choisi de sacrifier "Gala" pour garder "Paris Match", l'un des principaux médias de Lagardère avec le "JDD" et la radio Europe 1.
La Commission a estimé que ces actifs cédés "constituent une activité viable qui permettrait à un acheteur potentiel de concurrencer de manière effective" le groupe issu de la fusion Lagardère/Vivendi. "La décision de la Commission est subordonnée au respect intégral des engagements contractés", et la mise en œuvre des cessions sera contrôlée "par un mandataire indépendant sous la supervision de la Commission".