"Aujourd'hui, une espèce d'abeilles, de papillons et de syrphes sur trois est en train de disparaître dans l'UE", a commenté le commissaire à l'Environnement, Virginijus Sinkevičius.
L'Union européenne s'est déjà fixé l'objectif de renverser le déclin des pollinisateurs d'ici 2030, mais "les citoyens réclament de plus en plus d'actions décisives", reconnaît la Commission dans un communiqué, en évoquant la récente initiative citoyenne européenne "Sauvons les abeilles et les agriculteurs".
L'exécutif européen répondra à cette initiative dans le courant de l'année, mais elle présente d'ores et déjà un nouveau plan, renforçant une première version datant de 2018.
"L'utilisation excessive de pesticides est un facteur clé", confirme le commissaire lituanien. Leurs effets "doivent être atténués par des politiques et des pratiques ciblées", selon la Commission, qui a souvent été accusée par les organisations environnementalistes de laxisme sur les produits phytopharmaceutiques.
"L'UE dispose déjà de l'un des régimes réglementaires les plus stricts dans le monde en matière d'approbation des pesticides", a répété M. Sinkevičius. Avec la révision présentée ce jour, la Commission s'engage à renforcer l'évaluation actuelle des risques des pesticides sur les abeilles.
Quant aux dérogations d'urgence accordées par les États membres pour les pesticides interdits, si elles ne sont pas justifiées, "la Commission adoptera des décisions interdisant aux États membres de les réutiliser." L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sera chargée de vérifier la validité des justifications avancées par les États membres.