La protection de reptiles et batraciens promet d'être parmi les moments forts de cette 19e conférence de la CITES : elle devra se prononcer d'ici sa clôture vendredi sur les règles de commercialisation d'une douzaine d'espèces de tortues d'eau douce et autant de variétés de "grenouilles de cristal".
"Les tortues d'eau douce sont parmi les principales espèces victimes de trafic international et sont sous pression pour cette raison."
Quatre pays d'Amérique latine (Brésil, Colombie, Costa Rica, Pérou) proposent de mettre en Annexe II (commerce régulé) les tortues Matamatas Chelus fimbriaba, du bassin amazonien, et Chelus orinocensis de l'Orénoque.
"Les Matamatas sont en proie à beaucoup de menaces : destruction de leur habitat, pollution mais également le commerce illégal, la consommation de leur chair et de leurs œufs et maintenant (le trafic) pour en faire des animaux de compagnie (...) en raison de leurs caractéristiques", déplore Doris Rodriguez, du service des forêts et de la faune sauvage du Pérou (Serfor).
Ces tortues aux carapaces épineuses qui mesurent une cinquantaine de centimètres pour une quinzaine de kilos ont une allure de fossiles vivants qui attire particulièrement les collectionneurs.