Le monde de la cryptomonnaie attire des personnes aux mauvaises intentions, qui apprécient de pouvoir contourner la régulation bancaire et de se débarrasser de la surveillance des intermédiaires. Il est très difficile, dans la blockchain, de savoir qui fait des transactions bancaires. Tout ce qui est visible pour les organismes de contrôle, ce sont des successions de chiffres et de lettres, sans qu’on sache facilement à qui ces adresses de portefeuille sont reliées. Cela demande un travail long et pénible, mais qui est faisable. Il existe par exemple des entreprises qui sont spécialisées dans ce domaine pointu et travaillent avec les autorités pour identifier les transactions suspectes.
Le financement du terrorisme est donc lui aussi un crime aisément réalisé dans la blockchain, en toute discrétion. La première fois qu’une organisation terroriste a demandé une aide financière, c’était en 2016. La cellule jihadiste, basée au Moyen-Orient, a lancé un crowdfunding pour financer l’achat et la fabrication d’armes. L’appel au don en bitcoin n’a heureusement pas été très suivi, car les terroristes avaient une méconnaissance du secteur des cryptomonnaies. En publiant leur adresse de portefeuille numérique sur Twitter, Youtube et Telegram, ils ont rendu la tâche facile aux enquêteurs qui ont pu fermer la chaîne de financement.