On a vu les blindés envahir l’Ukraine, mais ce que l’on soupçonne moins, c’est l’autre front, le front des cyberattaques, moins visible que les bombes ou les roquettes, mais dont les dégâts peuvent également être très, très importants. Pour Axel Legay, professeur en cybersécurité à l’UCLouvain, invité de Matin Première, la guerre n’a d’ailleurs pas commencé le jeudi 24 février, mais bien le 22 janvier, soit un mois plus tôt.
"Poutine a alors projeté sa cyber armée, explique le spécialiste au micro de Danielle Welter. Officiellement, ce n’est pas l’armée de Poutine mais il y a eu une désorganisation de l’appareil étatique ukrainien : attaque sur les sites gouvernementaux, sur les banques, sur des sites de particuliers… Et donc ça, ça s’est passé un mois avant l’attaque, mais certains disent que ça dure depuis 8 ans."
Guerres hybrides
C’est l’autre guerre qui se joue en ce moment. On parle d’ailleurs de "guerres hybrides". "Ce sont des guerres où l’on retrouve à la fois un front classique, détaille Axel Legay, une guerre comme on la connaît, comme on la voit à la télévision, qui détruit des bâtiments. Et en même temps, un autre front : comme une partie de notre monde est dans le cyberespace, la guerre a lieu là aussi."