La Belgique a accueilli quinze familles d'Afghans ayant travaillé pour l'armée belge durant ses dix-neuf ans de présence en Afghanistan, ce qui représente 79 personnes, a affirmé jeudi la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, en commission parlementaire, alors que la Belgique a rapatrié quelque 1.400 personnes de Kaboul après la prise de pouvoir brutale des talibans.
Ces ex-collaborateurs des forces armées belges étaient principalement des interprètes, des "fixeurs", mais aussi des personnes chargées de tâches comme le nettoyage des cantonnements et la restauration, a-t-elle précisé devant les commissions réunies des relations internationales, de la défense nationale et de l'intérieur de la Chambre.
"La Défense n'a pas voulu abandonner ses collaborateurs", a expliqué Mme Dedonder (PS) devant les parlementaires en faisant le point sur l'opération "Red Kite" (cerf-volant rouge) lancée le lundi 16 août par le gouvernement fédéral pour évacuer des centaines de personnes de nationalité belge, leurs ayant-droits, des résidents en Belgique et des employés d'organisations internationales et non gouvernementales (ONG).
Certains de ces Afghans ont parfois aussi été employés par d'autres pays de l'Otan présents en Afghanistan - d'abord au sein de la force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de 2002 à 2016 puis de la mission Resolute Support (RSM) de formation des forces de sécurité afghanes dirigée par l'Alliance atlantique jusqu'en mai dernier.