Pour la CBB, "l’Europe doit oser reconnaître que l’abandon des quotas en 2017 était une erreur" car "pas moins de deux milliards d’euros en valeur sont transférés annuellement vers les industries utilisatrices de sucre et la distribution, sans qu’il y ait eu une diminution des prix payés par les consommateurs. Le maillon le plus faible de la chaîne de valeur, l’agriculture, s’en trouve encore davantage fragilisé".
Les betteraviers belges jugent que les producteurs de sucre ont "également une responsabilité écrasante" car ils "refusent de prendre en compte les coûts de production toujours plus élevés des agriculteurs (engrais, énergie, produits phytosanitaires, etc.) dans le paiement de la betterave sucrière".
Si un "vrai dialogue n’est plus possible", la CBB demande au gouvernement d’intervenir et de s’inspirer de législations d’autres pays, comme la France, visant à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre producteurs et grande distribution à travers toute la chaîne.
"Aujourd’hui, les agriculteurs doivent décider de l’opportunité et de la quantité de betteraves à semer en vue de la campagne 2022-2023. Il est grand temps que l’industrie sucrière et les pouvoirs publics montrent qu’il y a encore un avenir pour cette culture. Sinon, l’intérêt pour celle-ci s’effritera encore davantage, avec toutes les conséquences que cela entraînera, non seulement pour les planteurs, mais aussi pour les fabricants de sucre eux-mêmes", conclut la CBB.