Nous avons demandé à Bernadette Blouard, dermatologue et Cheffe de service à la Clinique Saint-Luc à Bouge, d’analyser notre crème maison. Elle observe qu' "il y a des grumeaux. C’est une crème qui n’est pas homogène. La texture n’est pas onctueuse, cela ne donne pas envie d’en mettre. Elle ne sent rien. Il n’y a sans doute pas de parfum."
Affirmer que dans sa cuisine, on peut préparer soi-même sa crème avec des ingrédients que l’on achète et dont on ne respecte pas toujours la proportionnalité, cela me semble assez dangereux.
Mais ce n’est pas cela qui inquiète Bernadette Blouard : " Les crèmes faites maison sont une arme à double tranchant, parce que, comme j’ai l’habitude de le dire, à chacun son métier ! Les crèmes faites par l’industrie cosmétologique ou pharmaco-cosmétologique sont bien étudiées. C’est le fruit d’une recherche incessante avec parfois l’arrivée de nouveaux ingrédients. Et parfois, on enlève certains ingrédients parce qu’au fil des années, on se rend compte qu’ils peuvent être néfastes. Alors que les différents produits utilisés dans des crèmes maison peuvent être potentiellement allergisants. Et le quidam ne peut pas le savoir en toute bonne foi au départ. Affirmer que dans sa cuisine, on peut préparer soi-même sa crème avec des ingrédients que l’on achète et dont on ne respecte pas toujours la proportionnalité, cela me semble assez dangereux."
Evidemment, il y a d’autres facteurs que les facteurs médicaux qui interviennent, comme par exemple le facteur prix.
Notre dermatologue laisse chacun juge de sa décision de faire ou non des crèmes maison. Mais Bernadette Blouard met en garde : "Evidemment, il y a d’autres facteurs que les facteurs médicaux qui interviennent, comme par exemple le facteur prix. Et il est vrai que notre crème maison coûte 26 euros du litre, alors que les autres valent entre 130 et 670 euros du litre.
On voit des gens aux urgences qui viennent parce que les produits ont été mal dosés et qui sont brûlés. Et d’autres qui développent de l’allergie.
" Mais c’est justement là le problème. Parfois, on veut être économe au départ et puis, finalement, on développe d’autres soucis. On voit des gens aux urgences qui viennent parce que les produits ont été mal dosés et qui sont brûlés. Et d’autres qui développent de l’allergie." , souligne Bernadette Blouard. " Cela engendre finalement d’autres frais médicaux qui coûtent cher.", conclut-elle.