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La folie Måneskin s’est emparée de Bruxelles !

© RTBF/Classic 21 – Benoit Bouchez

Le groupe italien a littéralement enflammé Forest National ce jeudi soir.

Après près de deux ans d'attente, le moment était enfin venu pour les fans belges de Måneskin de découvrir le groupe italien dans son premier véritable concert dans une salle belge depuis 2019. Avec la tournée Loud Kids Get Louder qui passe ces jeudi et vendredi par Forest National, on allait enfin pouvoir découvrir de quoi étaient capables Ethan Torchio, Victoria De Angelis, Damiano David, et Thomas Raggi dans leur propre concert complet. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l'attente était énorme, les billets pour ces concerts (plusieurs fois reportés) ayant été vendus en un rien de temps. D’ailleurs, dès le début de l’après-midi, il y avait déjà de nombreux fans qui attendaient devant la salle en espérant pouvoir se retrouver au plus près de la scène. 
 
Il est un peu plus de 20h quand les lumières de la salle s'éteignent et que les silhouettes des membres du groupe se dessinent derrière un drap rouge masquant la scène. L'intro du titre "Don't Wanna Sleep" retentit alors, après quoi le rideau tombe et le spectacle peut commencer sous les cris d’une foule majoritairement composée de jeunes adultes (même si le public est assez hétéroclite).

Première constatation : le groupe semble plus sage que l’image qu’il donne de lui dans les médias. S’il possède un véritable talent vocal et a beaucoup de présence sur scène, le chanteur Damiano David parle peu et semble même un rien timide dès qu’il ne chante plus. Au niveau du look, les membres du groupe nous ont aussi habitué à plus de folie : ils étaient ici simplement vêtus de costumes Gucci colorés et de talons hauts.

Les premiers morceaux s’enchaînent cependant à un rythme effréné. L’ambiance monte déjà d’un cran dès les premières notes de "Gossip". Un morceau bien plus percutant en live que dans sa version studio, malgré l'absence de Tom Morello, guitariste de Rage Against the Machine. Mais c'est une véritable frénésie qui s’empare de la salle quand démarre le titre qui a permis au groupe de remporter l'Eurovision en 2021 : "Zitti E Buoni". 

Le public semble vraiment connaitre tous les morceaux par cœur : pendant les titres " Own My Mind " et " Supermodel ", ça chante et ça saute dans tous les sens. S'en suit un petit moment de répit pendant le magnifique "Coraline" avant de redémarrer de plus belle avec le remuant "Baby Said". Et une nouvelle constatation s’impose à nous : les titres de Måneskin sont vraiment taillés pour la scène.

Si le concert du groupe italien est une machine bien huilée, un premier petit couac est à constater quand le chanteur se trompe et perd le fil à plusieurs reprises dans les paroles de "Bla Bla Bla", ce qu’il prend avec le sourire. 

Le concert se poursuit avec le solide titre rock "In Nome Del Padre" qui ressemble à s’y méprendre à du Rage Against The Machine en italien. Damiano David décide d’introduire le morceau suivant en déclarant à demi-mots (et un peu blasé) que le groupe l’a sans doute trop joué mais que les fans l’attendent certainement avec impatience.  

Et il a raison : dès les premières notes de "Beggin'" (leur reprise du hit de The Four Seasons), toute la foule se déchaîne à nouveau et chante les refrains à l’unisson. Un phénomène qui se poursuit dans une moindre mesure avec "Timezone", "For Your Love" et “Gasoline”. Sur ce dernier titre, la scène s’enflamme littéralement sous les effets pyrotechniques mais ce moment est un peu gâché par des problèmes de sons qui empêchent notamment d’entendre la guitare correctement. 

Après cette série de titres très énergiques, les lumières s'éteignent et la tension monte. Damiano et Thomas apparaissent sur une petite scène dans le fond de la salle et entament deux titres en version acoustique : “Ventanni” et "If Not For You". Un petit moment de répit avec ces deux ballades avant de relancer les hostilités sur la scène principale avec l'énorme tube "I Wanna Be Your Slave". Un titre durant lequel le guitariste Thomas propose un solo de guitare tranchant comme un rasoir. Pendant le break, le public est invité à s'asseoir puis à se relever en sautant en l’air pour l’un des moments les plus festifs du show.  

Et le groupe enchaine avec "La Fine" (un des titres les plus heavy du récent album "Rush!"), "Feel" et "Mark Chapman", des titres qui font danser tout Forest National. Il est assez surprenant de constater que de nombreuses chansons sonnent beaucoup mieux en live que sur disque.  

Le concert arrive tout doucement à sa fin quand résonne le célèbre " Mammamia " suivi d'un titre plutôt punk - " Kool Kids " - durant lequel de nombreux fans sont invités à monter sur scène pour une première conclusion très animée. 

Après avoir quitté la scène pour ce faux épilogue du concert, le groupe revient quelques minutes plus tard sous les appels frénétiques d’un public qui en veut encore. Après une belle démonstration des talents du guitariste Thomas Raggi, le groupe propose une version émotionnelle mais un peu molle du récent single "The Loneliest" avant de conclure définitivement le show en rejouant une nouvelle fois "I Wanna Be Your Slave" dans une ambiance absolument survoltée 

Et on quitte la salle avec l’impression d’avoir assisté à un véritable concert de rock très énergique, généreux (23 titres et près de 2 heures de concert) et la satisfaction de voir une nouvelle génération découvrir et aimer cette musique. 

Si Måneskin n’est sans doute pas le groupe qui va révolutionner le rock, il est assurément celui qui en a rallumé la flamme. 

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