Ménages, monde du travail, administrations, commerces, industries... Tous les secteurs sont sollicités. Le gouvernement français a présenté jeudi son plan de sobriété énergétique, destiné à préparer un hiver difficile, sans gaz russe et avec de nombreux réacteurs nucléaires arrêtés.
Il a proposé une série de mesures, parmi lesquelles figurent un appel à moins chauffer et moins éclairer, un encouragement au télétravail, une incitation financière au covoiturage ou encore la coupure de l'eau chaude dans les administrations (sauf les douches)…
L’objectif est de faire baisser en deux ans la consommation totale d'énergie de 10% par rapport à celle de 2019. Ce plan vise à éviter des délestages et des coupures d'électricité dès cet hiver et à mettre la France sur les rails de ses objectifs de lutte contre le changement climatique. Afin d'y parvenir, le gouvernement français mise sur la "responsabilité" de chacun plutôt que sur la contrainte.
Un objectif atteignable ?
Les mesures proposées peuvent-elles répondre à cet objectif de réduction de la consommation énergétique ? "Oui et non", analyse Yves Marignac, porte-parole de l’association négaWatt. "Oui, parce que les acteurs, les postes de consommation et les gestes qu’a ciblé le gouvernement sont relativement bien couverts. Non, parce que le gouvernement compte sur la bonne volonté des Français. Et les actions en termes de communication et d’incitation qu’il semble vouloir mettre en œuvre risquent d’être insuffisantes pour mobiliser les acteurs, au moment voulu".
Une campagne de communication baptisée "Chaque geste compte" sera lancée dès le lundi 10 octobre, mettant l'accent sur 5 gestes qui peuvent faire la différence, parmi lesquels la limitation du chauffage à 19 °C dans les pièces principales, et même 17 °C dans les chambres, la baisse de la température de son chauffe-eau (à 55 °C) ou encore l'achat de thermostats programmables.