La France prend aujourd’hui la présidence du Conseil de l’Union Européenne, une présidence tournante qu’elle tiendra durant 6 mois jusqu’au 30 juin 2022.
Grâce à ce poste, la France va insuffler les objectifs à long terme du vieux continent. Avec la République tchèque et la Suède qui suivront à la présidence, l’Hexagone entame une période de 18 mois en trio visant à mener à bien les travaux du Conseil de l’Union Européenne et ce, en étroite collaboration le président "stable" du Conseil européen Charles Michel.
Quel sera le rôle de la France ?
Durant sa présidence, la France aura pour objectif d’assurer la continuité des travaux du Conseil de l’UE et elle tiendra un rôle de médiation.
Concrètement, l’État Français sera en charge de planifier et d’organiser les différentes réunions du Conseil de l’UE qui rassemblent les différents ministres des Vingt-Sept ou des représentants de la société civile. Un peu plus de 400 rendez-vous ont déjà été organisés
Seule exception, il n’organisera pas les réunions concernant les Affaires étrangères, qui sont préparées par le Haut-représentant de l’Union en charge de la politique étrangère et de la sécurité.
►►► À lire aussi : La présidence tournante de l’Union européenne : à quoi ça sert ?
D’un point de vue politique, la France jouera un rôle de médiateur afin que des consensus soient établis entre les Vingt-Sept États membres. Elle représentera aussi le Conseil dans ses relations avec les autres institutions européennes (Conseil des ministres, Commission européenne et Parlement européen).
Paris profitera également de sa présidence pour mettre en avant des objectifs qu’elle veut fixer à l’Europe.
Quelles sont les priorités voulues par Emmanuel Macron ?
Lors d’une conférence de presse tenue à l’Elysée en décembre, Emmanuel Macron a présenté les ambitions françaises pour l’Europe. Sous la devise "Relance, puissance et appartenance", les grandes lignes sont tracées.
La principale ambition voulue par Emmanuel Macron est de renforcer le rôle de l’Europe d’un point de vue géopolitique et d’assurer sa souveraineté : "S’il fallait résumer en une phrase l’objectif de cette présidence, je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin" avait-il déclaré lors de la présentation de ses intentions à la presse avant de rajouter son désir d’unité : "Face à toutes ces crises qui percutent l’Europe, nombreux sont ceux qui voudraient ne s’en remettre qu’à la seule nation. Ces nations sont notre force, notre fierté, mais l’unité européenne est leur complément indispensable. Nous devons agir en Européens, nous devons penser en Européens".
Une vision qui est d’ailleurs soutenue par la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, alors que la présidence française du Conseil de l’UE commence aujourd’hui en parallèle avec la présidence du G7 par l’Allemagne.