Liège

La fusillade place Saint-Lambert à Liège, c'était il y a dix ans

La fusillade place Saint-Lambert, c'était il y a dix ans

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Par Erik Dagonnier

C'est un douloureux souvenir: il y a 10 ans jour pour jour, place Saint-Lambert, à Liège, Nordine Amrani tuait 5 personnes et en blessait près de 150 autres.

Ce 13 décembre 2011, il est midi et demi, la place Saint-Lambert est bondée. Les étudiants attendent le bus après leurs examens, le village de Noël se tient juste à côté. Nordine Amrani monte sur la plateforme d'un snack de la place et ouvre le feu sur la foule. C'est la panique, et c'est le carnage. Car cet homme au lourd passé judiciaire et qui était en liberté conditionnelle est muni d'armes de guerre. Il a un fusil d'assaut et même des grenades.

Cinq personnes dont un bébé et deux ados sont tués. 150 autres seront blessées. Nordine Amrani se suicide alors en se tirant une balle dans la tête.

Tout cela n'a duré que quelques minutes, mais dans toute la ville, c'est la panique générale, car le bruit court qu'il y a d'autres tireurs.

Ce sont des moments durs, on est transformé par ces choses-là. Mais il faut d'abord penser aux victimes

A l'époque, Willy Demeyer est déjà bourgmestre. Il se souvient des premiers instants et des premiers jours qui ont suivi ce carnage: "Quand nous sommes prévenus, le drame était survenu. L'auteur est abattu, et les victimes sont atteintes. Il n'y avait donc de ce point de vue-là, pour les victimes, rien d'autre à faire que de les secourir. Il faut alors sécuriser les lieux, s'assurer qu'il n'y a pas d'autre(s) tireur(s). Pour le reste, il y avait la gestion de l'émotion de la population. Il fallait communiquer correctement, il fallait gérer les journalistes qui étaient légion puisqu'il y avait des gens de la planète entière. Il fallait aussi gérer les relations avec l'appareil d’État: le Roi, le Premier ministre, les magistrats nationaux. Cela veut dire une gestion très large de la catastrophe.  Evidemment, les Liégeois étaient sous le choc, nous sommes en période de Noël, et la ville souffre évidemment. Et quand la ville souffre, vous souffrez avec la ville. Ce sont des moments durs, et en même temps, on est transformé par ces choses-là. Mais il faut d'abord penser aux victimes".

Dix ans après cette fusillade, le procès au civil n'est toujours pas terminé. Plusieurs victimes ont mis en cause la responsabilité de l'État belge dans cette tuerie, estimant que Nordine Amrani n'aurait pas dû être libéré sous conditions.

L'audience consacrée aux plaidoiries a été fixée par le tribunal civil de Liège au 15 février prochain.

Ce lundi, un dépôt de fleurs aura lieu devant la stèle commémorative place Saint-Lambert pour commémorer cette tragédie.

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