Hainaut

La galère pour les profs de sports en salle à Mons : ils ne trouvent plus de locaux pour exercer

Marie Andrée Meurant (hemerocallis) et Justine Goeyvaerts

© Charlotte Legrand, RTBF

Par C. Legrand, F. Dussart

Depuis la reprise de leurs activités en mode "crise sanitaire", les professeurs de cours de sport en salle vivent une véritable galère : il leur est très difficile de trouver des locaux appropriés à leurs activités et dont les propriétaires acceptent la présence. Exemple : les écoles refusent désormais de louer leurs locaux le soir, le mercredi après-midi, comme elles le faisaient auparavant. La reprise s’annonce donc compliquée pour des personnes comme Justine Goeyvaerts. Cette étudiante au conservatoire de Mons donne des cours de BodyGirly (une discipline proche du fitness) pour gagner un peu d’argent. La jeune femme désespère de trouver une salle qui accepterait de lui ouvrir ses portes.

Personne ne veut de nous

"Dans les écoles il y a les élèves toute la journée, donc il faudrait désinfecter après les cours et après les activités extra-scolaires, et du coup c’est vrai que c’est difficile à mettre en place", admet Justine. Mais pour pratiquer le BodyGirly, il faut un sol en lino ou en parquet "pour respecter les articulations de nos élèves", précise-t-elle. Et ça, c’est encore plus difficile à dénicher. "On a appelé dans des salles de conférences, des salles de conférences d’hôtels, des maisons de la laïcité, des salles de spectacles. Toujours en vain".

"Je m'arrache les cheveux", sourit Marie-Andrée
"Je m'arrache les cheveux", sourit Marie-Andrée © Charlotte Legrand - RTBF

Dans les clubs, le casse-tête est similaire : Marie-Andrée Meurant est responsable d’un club à Mons. A deux jours de la reprise, elle est toujours dans l’incertitude de trouver un local pour les gymnastes. Sur sa table, les feuilles d’inscriptions s’accumulent. Son club, l’hémérocallis, compte plus de 500 gymnastes qui s’entraînent dans plusieurs salles. Certaines n’ont toujours pas donné leur feu vert pour la reprise. "Je commence à m’arracher les cheveux !", confie-t-elle. Sans compter toute l’intendance à prévoir pour les cours qui vont reprendre. Dans des conditions sanitaires hyper strictes. Tout le staff est d’ores et déjà réquisitionné pour désinfecter avant, après et parfois pendant les entraînements.

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