Une défense doublement fautive et une animation offensive tellement prévisible : la Belgique a quitté l’Euro vendredi en quart de finale, dominée (2-1) par l’Italie qui a joué comme les "Diables Rouges" auraient voulu le faire.
"L’objectif était d’avoir la possession au milieu de terrain et de leur faire mal sur les ailes. Mais nous n’y sommes pas parvenus", a constaté, dépité, Thibaut Courtois.
Car ce sont les Italiens qui ont mis le pied sur le ballon dans l’entre jeu et qui se sont montrés dominants sur les côtés, grâce notamment à des prestations étincelantes de Lorenzo Insigne et du malheureux Leonardo Spinazzola, sorti blessé en fin de rencontre.
La Belgique a donc le plus souvent subi et a été trahie par sa défense vieillissante. Une erreur de… débutant du pourtant expérimenté Jan Vertonghen (35 ans), auteur d’une mauvaise relance plein axe, a mis les siens en mauvaise posture dès la demi-heure et le but de Nicolo Barella. Un quart d’heure plus tard, c’est un manque de pressing de Toby Alderweireld (32 ans) qui permettait à Insigne de doubler la marque d’une splendide frappe enroulée. Si Thomas Vermaelen a montré de bonnes choses durant le tournoi, notamment en huitièmes de finale face à Cristiano Ronaldo, Verminator n’est pas éternel.
A seize mois de la Coupe du monde 2022 au Qatar, c’est sans doute le secteur qui pourrait subir le plus de changements. Car devant Courtois (29 ans), qui a encore de belles années dans les buts, on imagine mal le trio centenaire – Vertonghen (35), Vermaelen (34) et Alderweireld (32) – sortir intact de la désillusion de l’Euro. Jason Denayer (26 ans) est dans les starting-blocks alors que Zinho Vanheusden (21) et Sebastiaan Bornauw (22) sont attendus mais doivent encore progresser et surtout espérer de ne plus être touchés par les blessures.