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La génération Z moins hétéro que les précédentes, d'après une étude

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Une étude dévoile que la moitié de la génération Z s’identifie beaucoup plus comme LGBTQI +. Les jeunes de 16 à 26 ans n’ont plus les mêmes attirances que la génération de leurs parents et s’identifient moins hétéro que les précédentes générations.

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L’association caritative LGBTQ + Stonewall et Ipsos ont réalisé un sondage porté sur l’attirance sexuelle. L’étude a été réalisée en Angleterre sur 2 000 personnes mais les résultats semblent s’exporter au-delà des frontières.

Selon le média L’ADN, les conclusions du rapport montrent de grandes différences générationnelles. Les jeunes de la génération Z sont plus nombreux à s’identifier comme homosexuels et "ne se reconnaissent pas dans les étiquettes traditionnelles d’orientation sexuelle".

Au fil des générations, de moins en moins de personnes se revendiquent comme hétérosexuels. Prenons les Baby-boomers (56 ans et plus), ils sont 91% à se déclarer comme hétérosexuels contre 87% pour la génération X (43-55ans), 82% de la génération Y (26-42 ans) et enfin 71% de la génération Z (16-26 ans).

Selon le sociologue du genre et auteur de "Déprivilégier le genre" Arnaud Alessandrin "Ces chiffres ne sont pas étonnants. Nous observons ce phénomène dans d’autres pays comme l’Allemagne, l’Australie, le Canada ou les États-Unis, où des recherches démontrent une augmentation des personnes se disant non hétérosexuelles, et une augmentation de l’affirmation de la non-binarité, qui est aussi une dimension très générationnelle".

Lorsque l’étude creuse un peu plus en changeant la tournure des questions posées, on se rend compte que 53% de la génération Z (personne née entre 1997 et 2010) se disent "uniquement hétéros". Parmi les autres, 10% s’identifient comme bisexuels, 5% comme asexuels, 4% comme lesbiennes, 4% comme pansexuels et 2% comme homosexuels.

"On gagne à avoir une lecture sociologique de ces données, dans la mesure où l’alternative est de considérer qu’il s’agit d’un simple effet de mode chez les plus jeunes, qui se laisseraient influencer ou seraient victimes d’un certain prosélytisme. En réalité, ces taux s’expliquent de façon tout à fait rationnelle". développe la sociologue du genre, formatrice en milieu scolaire, et auteure de "Hétéro, l’école ?" Gabrielle Richard. Pour le média Tetu connect, elle avance que cette explication, viendrait de la démocratisation de notions relatives au genre et à la sexualité. Les réseaux sociaux ont vu fleurir de nombreux comptes qui parlent de ces concepts d’identité de genre mais aussi des personnalités qui représentent la communauté LGBTQI +.

L’étude intitulé "Rainbow Britain Report" met en avant la notion de "société dans laquelle les personnes LGBTQ + sortent de plus en plus vers nous-mêmes et vers le monde qui nous entoure, et un monde dans lequel chaque communauté et chaque famille tissent des liens d’amour et d’amitié avec les personnes LGBTQ + ". Et pourtant, le Royaume-Uni affiche encore un taux élevé de signalements d’agressions pour des crimes de haine homophobes et transphobes.

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