Régions Brabant wallon

La Grand-Place de Louvain-la-Neuve renommée "We Are Belgium Too" en soutien aux sans-papiers

La Grand-Place de Louvain-la-Neuve devient Place "WeAreBelgiumToo"

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Par R. Duculot

"We are Belgium", en français "nous sommes la Belgique", c’était le slogan des supporters des diables rouges. Ce slogan, il a été détourné en "We are Belgium TOO", en français "nous sommes AUSSi la Belgique", par le mouvement pour la régularisation des sans papiers.
Ce mercredi, la grand-place de Louvain-la-Neuve a été renommée symboliquement "Place WeAreBelgiumToo". L’idée était de montrer que le tissu associatif et politique brabançon soutient le mouvement initié à l’église du béguinage de Bruxelles.

Lors du rassemblement, une pétition (qui comprend déjà plus de 26.000 noms de citoyens belges) a été signée par les représentants d’une kyrielle d’organisations. Le Mouvement Ouvrier Chrétien du Brabant wallon (CSC, la Mutualité Chrétienne,…) était à l’initiative.
Christian Gultentops, permanent Interprofessionnel CSC, animait la rencontre équipé de son mégaphone. "On a différents représentants politiques, de la majorité ou d’opposition, qui sont présents. On va leur demander de signer la pétition avec un petit marqueur. On leur demande ainsi de marquer publiquement et officiellement qu’ils soutiennent la pétition.", explique le représentant syndical.

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Parmi les signataires présents à Louvain-la-Neuve, on retrouvait aussi des membres du corps académique de l’UCLouvain. Ingrid Falque est chercheuse FNRS et prof d’histoire de l’art, "Cette action a lieu pour soutenir les grévistes de la faim et soutenir la demande de régularisation des sans-papiers en général. Le but de ma présence, c’est de montrer qu’il y a une vraie mobilisation de la base de l’université, en espérant qu’elle prenne position au côté de l’ULB et la VUB qui sont au premier plan de ce combat."

Malgré la période d’examen, des étudiants étaient eux aussi présents pour les mêmes raisons. "Je ne vois pas pourquoi on pourrait s’opposer à la régularisation de personnes qui sont ici et qui ont des droits !", s’exclame Sophie Mercier, une étudiante de Master en droit qui est aussi membre de Migra-kot, un kot à projet centré sur les questions de migrations. "A tout moment, ces personnes peuvent être arrêtées, expulsées. Elles vivent dans l’angoisse alors qu’elles n’ont rien fait à part être ici et vouloir une vie meilleure. A l’heure actuelle, on a l’impression que le gouvernement régularise "à la tête du client". Il faut des critères clairs !", résume l’étudiante.

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