Cette guerre est souvent oubliée dans la mémoire collective, mais un siècle et demi après ses débuts, elle fait étrangement écho sur l’actualité. Elle se passait du côté de la mer Noire dans ce qui constitue alors l’Empire russe. Le 27 mars 1854, la France et la Grande-Bretagne déclarent ensemble la guerre à la Russie, en conflit depuis le 2 octobre 1853 avec l’Empire ottoman.
Paris regorge de noms de lieux et de monuments qui ont une consonance russe. Il y a le boulevard de Sébastopol qui remonte depuis l’île de la cité vers la gare du Nord. Ou bien Malakoff, une commune de la proche banlieue, au bord du périphérique. Ou encore la statue du zouave du pont de l’Alma qui sert de repère aux inondations de la Seine, selon que l’eau arrive aux genoux, aux cuisses ou aux épaules.
Tous ces noms font référence à la guerre de Crimée. Le premier est baptisé de cette manière en souvenir du siège de Sébastopol. Malakoff est le nom d’une colline et l’Alma celui d’un fleuve. Trois lieux de batailles de cette guerre entre la plus grande armée du monde de l’époque, l’armée russe, et les Turcs, dans un premier temps, dès le 2 octobre 1853, rejoints quelques mois plus tard par les Français et les Anglais.