L’information du jour ne fait pas la une des médias les plus populaires et c’est d’ailleurs normal. Comment voulez-vous exciter, intéresser le grand public en lui disant que Jerome Powell, le président de la Banque centrale américaine, c’est-à-dire en fait l’homme le plus puissant au monde après le président des Etats-Unis, n’a augmenté ses taux d’intérêt américains que de 0,25% ce mercredi ?
Je comprendrais tout à fait le désarroi du public tellement cette information, c’est vrai, de prime abord, a l’air technique et, pour tout dire, incompréhensible pour le commun des mortels.
Et pourtant, elle est extrêmement importante. Le rôle principal de Jerome Powell, c’est de lutter contre l’inflation et de faire en sorte qu’elle tourne autour de 2%. Or, que ce soit aux Etats-Unis, ou d’ailleurs en Europe, l’inflation est très loin de ce chiffre aux Etats-Unis. L’inflation, c’est vrai, s’est calmée, mais pas assez, puisqu’en février dernier, elle tournait toujours autour des 6%. Et jusqu’il y a quelques jours, il n’y avait aucun doute que Jerome Powell allait encore augmenter ses taux d’intérêt, sans doute de 0,50%, voire même de 0,65% pour casser cette fièvre inflationniste.
Je rappelle là encore que la hausse des taux n’a qu’un seul but : empêcher les consommateurs de consommer et les investisseurs d’investir pour calmer la valse des étiquettes. Mais si l’information d’hier est si importante, c’est parce que ce scénario visant à casser l’inflation le plus rapidement possible, il est plus difficile à réaliser aujourd’hui qu’hier. Pour quelle raison ? La réponse dans la chronique d’Amid Faljaoui ci-dessus.