La réserve présente une grande biodiversité avec quelque 8200 espèces, comme la Rosalie alpine, un petit coléoptère bleu aux longues antennes, qui vit sur l’écorce des hêtres.
"On pourrait craindre du bois mort qu’il favorise les incendies. Or ce n’est pas le cas, il va permettre de garder de l’humidité et une fraîcheur au niveau du sol. C’est quelque chose de très important aussi en contexte méditerranéen", note-t-elle.
L’Unesco a ajouté la hêtraie de la Massane à la liste des "forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe" le 28 juillet, avec celles des réserves du Grand-Ventron (massif des Vosges) et du Chapitre (Hautes-Alpes).
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"C’est une très belle reconnaissance pour le travail accompli sur ce site et c’est une invitation à poursuivre cet effort à la fois de connaissance de la biodiversité et puis aussi du fonctionnement de cet écosystème forestier relativement rare aujourd’hui en Europe", soutient Diane Sorel.
Les gestionnaires de la réserve regrettent que seulement 0,25% de la surface forestière française soit laissée volontairement en libre évolution par les pouvoirs publics. Il n’y a pas d’objectif national, contrairement à l’Allemagne ou la Suisse, qui visent les 5% de forêts en libre évolution.