"Ils pratiquent une forme d'auto-censure, sur les réseaux sociaux. On ne va plus les voir sur les tarmac ou dans des avions à côté de hublot, on va les voir en photo directement depuis les destinations touristiques", note Armelle Solelhac. Inversement "des gens glorifient le fait de se déplacer en mobilité douce", dit-elle, citant "un cadre qui récemment sur un réseau professionnel a mis en avant le fait d'être allé à un mariage au Maroc en vélo".
Il s'agit de Thibaut Labey, 37 ans, qui habite dans le Morbihan et a fondé le guide Chilowé, spécialisé dans les "micro-aventures de plein air". Le voyageur reste étonné du succès de sa publication sur le réseau, y compris du point de vue des critiques négatives.
Ne pas prendre l'avion "reste un sujet délicat, les gens ont l'impression d'être agressés par votre démarche", dit-il. "Je ne cherche pas à culpabiliser les gens. La culpabilisation, ce n'est pas un bon moteur de changement", assure-t-il.