Quel fut le destin, hétérogène, des "triangles roses"? Toutes les personnes homosexuelles étaient-elles persécutées sous le nazisme ? Où s’est organisée la répression ? C’est notamment à ces questions que la Kazerne Dossin tentera de répondre dans son exposition "Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie", visible jusqu’au 10 décembre à Malines.
Ce pan de l’Histoire reste encore méconnu, car rares furent les femmes et les hommes homosexuels à témoigner de leur sort sous le Troisième Reich et après la Seconde Guerre mondiale. En Allemagne, ils se virent par exemple nier le statut de victimes. En France, c’est le discours du Premier ministre Lionel Jospin en 2001 qui a permis d’initier le début d’une reconnaissance officielle de la déportation homosexuelle, souligne l’institution.
Les enjeux mémoriels restent donc vivaces. L’enjeu est également scientifique, "car il faut lutter contre les contre-vérités qui circulent encore", pointe la Kaserne Dossin.