Les climatologues manquent parfois de mots pour nous faire prendre conscience de la réalité du danger climatique. Le monde littéraire peut toutefois les y aider. A l’occasion de la journée mondiale du climat le 8 décembre 2020, l’écrivaine Lauren James a lancé la ligue des auteurs de fiction climatique pour participer à l’effort collectif.
Plus d’une cinquante d’auteurs et autrices ont rejoint la Climate Fiction Writers League.
La fiction est l’un des meilleurs moyens d’inspirer la passion, l’empathie et l’action chez les lecteurs. Nos œuvres sensibilisent au changement climatique et encouragent l’action au niveau des individus, des entreprises et des gouvernements
affirme Lauren James dans un communiqué.
Le site a été conçu comme une ressource complète autour de la fiction climatique ("cli-fi" en anglais), un sous-genre littéraire dont le nom a été inventé en 2008 par l’écrivain et blogueur américain Dan Bloom. Une newsletter bimensuelle vient le compléter en proposant des essais sur l’activisme climatique, des entretiens et un tour d’horizon de l’actualité climatique. Les prochains sujets abordés incluront notamment "comment construire la ville Solarpunk de demain ?", "se connecter à la nature et reconstruire", "l’Antarctique et l’environnementalisme dans la fiction" et "les personnes LGBT après l’apocalypse".
Bien que les fictions climatiques sont très répandues aux Etats-Unis. La preuve avec Warmer, une collection de nouvelles "cli-fi" signées par des auteurs de renommée internationale dont Jane Smiley, Lauren Groff, Jesse Kellerman, et Jess Walter. Un ouvrage assemblé et publié en 2018 afin de "proposer des réponses sombres, drôles, libératrices et trop imaginables" à l’urgence climatique.