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La Machine à Remonter le Son avec la Sonuma : Bienvenue chez Guy Béart

© Gettyimages

Le 6 mars 1979, l’auteur compositeur et interprète français né en Egypte, Guy Béart est de passage à Louvain-la-Neuve pour un concert. Une équipe de la RTBF est présente pour l’interroger sur sa carrière, sur ses passions, ses hobbys, la poésie. Tout en évoquant ses chansons, ses textes, Guy Béart en vient à parler de la beauté et d’une étrange séance de spiritisme avec la déesse égyptienne, Isis. Attention, âmes sensibles s’abstenir. Non, c’est une blague !

Envie de plus d’archives : www.auvio.be/sonuma

French Singer Guy Beart Session Portrait
French Singer Guy Beart Session Portrait

Guy Béart est né Guy Béhar le 16 juillet 1930 au Caire, en Egypte. Durant son enfance et son adolescence, il déménage au gré des affectations professionnelles de son père. Il est en Grèce, au Mexique, au Liban, aux Etats-Unis ou encore en France. Les voyages forment la jeunesse. Et équipé d’un bagage multiculturel, Guy Béart, à 17 ans suis un double cursus dans l’art et dans l’ingénierie civile. A Paris, il s’inscrit simultanément à l’Ecole nationale de musique et à l’Ecole nationale des ponts et chaussées. Il réussit brillamment ses études d’ingénieur mais se lance pourtant dans l’aventure musicale. Il brade ses équerres contre une guitare et fréquente les cabarets de Rive Gauche. Ses textes et sa musique touchent les artistes parisiens des années 50. Il écrit pour Patachou, Juliette Gréco ou encore Zizi Jeanmaire , les vedettes de l'époque qui le font connaître et grâce à qui il rencontre l’impresario, Jacques Canetti. Ainsi en 1958, Béhar devenu Béart sort son premier disque avec des titres comme " Chandemagor ", " Bal chez Temporel " et " Qu’on est bien ". Il remporte dans la foulée le grand prix de l’Académie du disque français. Un an plus tard, l’artiste reconnu comme chanteur à textes foule la scène de l’Olympia et fait salle comble. En 1960, il engrange un nouveau tube avec " L’eau vive ". Mais le succès s’étiole avec l’arrivée des Yéyés et du rock’n’roll.

Un second souffle avec la télévision

Malgré son talent de parolier, Guy Béart est boudé par ses fans préférant, avec l’avènement des années 60, le rock’n’roll à la variété traditionnelle. Au contraire des artistes comme Brel ou Brassens, implantés depuis des années dans une carrière de chansons à textes, Guy Béart à la popularité récente essuie les plâtres de la nouvelle vague. On le taxe de ringard et il n’attire plus les organisateurs de concert, ni même les producteurs. Plutôt que de baisser les bras et de retourner à ses plans d’ingénieur, il fonde sa propre structure d’édition : l’APAM, l’Auto-Production des Artistes du Micro et écrit de nouvelles chansons. La télévision lui permet aussi de donner un nouvel essor à sa carrière. Il crée l’émission " Bienvenue chez Guy Béart " qui devient très populaire . Entre 1963 et 1970, il reçoit sur son plateau le gratin du monde entier, de Duke Ellington à Yves Montand. Il profite de l’occasion pour promouvoir propres créations. Et c’est ainsi que sort en 1966, un album de chansons médiévales : " Vive la rose ". Mais l’arrêt de son émission marque le glas de sa popularité. Guy Béart n’a plus la cote en dépit d’un travail d‘écriture acharné. Entre 1965 et 1980, il enregistre 11 disques mais le succès est mitigé même si un public acquis à sa cause répond présent à tous ses concerts. Le seul regain d’intérêt apparaît avec son album "  Les couleurs du temps " mais l’effet est de courte durée et par la suite, c’est de nouveau un coup dans l’eau vive.

En 1982, touché par la maladie, Guy Béart marque une pause de quatre ans. Durant cette période, l’artiste qui affirme avoir rencontré Dieu fait la une des médias avec la publication du livre " Espérance folle ". On reparle de lui également à travers le parcours cinématographique de sa fille Emmanuelle, devenue célèbre grâce notamment à son rôle de Manon des sources. Dans la foulée, Guy Béart enregistre un nouvel opus : " Demain, je recommence ". Mais après maintes mésaventures et péripéties peu agréables, il est victime d’une escroquerie, Béart décide d’en finir avec la chanson. Pourtant en 1996, il retrouve l’Olympia. Trois ans plus tard, c’est sur la scène de Bobino qu’il s’illustre avec son album : " Il est temps ". A nouveau touché par la maladie, l’artiste trouve la force de commettre l’opus en 2010 : " Le meilleur des choses ". Il fait ses adieux sur la scène de l’Olympia en janvier 2015 avant de s’écrouler en pleine rue, victime d’une crise cardiaque le 16 septembre 2015.

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