Jackie Sardou, également appelée Jackie Rollin est née à Paris le 7 avril 1919. Sa maman, Andrée Labbé, surnommée " Bagatelle " est danseuse du Concert Mayol et du french-cancan au Moulin Rouge. Elle tient toutefois à ce que sa progéniture reçoive une éducation religieuse parmi les sœurs des écoles chrétiennes. Mais l’envie de monter sur scène pour Jacqueline est tellement grande qu’à 16 ans, elle n’hésite pas à remplacer au pied levé une danseuse dans un spectacle où jouent sa maman et Fernand Sardou qu’elle épouse le 7 juillet 1945. C’était inévitable ou peut-être était-ce écrit ? Jacqueline qui devient Jackie a mis le pied à l’étrier et se dirige forcément vers le théâtre, la comédie, les cabarets parisiens, les opérettes. Le 26 janvier 1947, elle donne naissance à Michel Sardou, une star en devenir. Ensuite, sous le pseudonyme de Jackie Rollin, elle tourne dans les cabarets et fait ses premiers pas au cinéma en 1948 aux côtés de son époux dans le film de Jacques Daniel-Norman : " Si ça peut vous faire plaisir ", film dans lequel Fernandel tient la vedette. Elle tient souvent des rôles d’une femme gouailleuse. Il est vrai que c’est un peu sa marque de fabrique. Jackie Rollin continue à fouler les planches et à jouer des petits rôles au cinéma. On la voit dans le film de Michel Gérard : " Retenez-moi…ou je fais un malheur ". Elle côtoie Jerry Lewis dans " Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir " de Philippe Clair. Gérard Oury la fait tourner dans " La vengeance du serpent à plumes " avec Coluche… Entretemps, elle gère avec son mari le cabaret " Chez Fernand Sardou ". Ce dernier décède le 31 janvier 1976. Jackie Rollin devient alors Jackie Sardou, un nom qui lui ouvre davantage de portes. Ainsi, elle est appelée à la radio dans " Les Grosses Têtes " de Philippe Bouvard. Elle participe à " L’Académie des neuf " avec Jean-Pierre Foucault à la télévision cette fois. Elle s’affiche aussi toujours à la télévision, dans des publicités pour un nettoyant de prothèse dentaire notamment. Jackie Sardou a beaucoup d’humour et manie l’autodérision avec beaucoup de brio. Et bien sûr, elle n’abandonne pas ses premières amours et continue à jouer dans des pièces de Guitry ou de Colette et dans ce qui créera un événement, l’enregistrement en 1982 avec son fils Michel de " Maman ", un sketch de Jean-Loup Dabadie. Elle sort au début des années 90 un album de chansons populaires et écrit également ses mémoires " Hé, la petite grosse ! ". Jackie Sardou s’éteint le 2 avril 1998 à Paris, la ville lumière qui l’a vue naître.