Ca fait longtemps que j’avais envie de vous partager une expérience, il s’agit de ce qu’on appelle " la thérapie avec animaux " ou " la médiation animale " ou encore " la zoothérapie ".
" Médiation animale " car l’animal n’est pas un thérapeute bien entendu, il intervient dans une relation triangulaire, il est facilitateur dans cette relation. C’est encore hélas fort méconnu comme outil. Pourtant, il y a 200 ans en Belgique, on utilisait déjà des animaux dans les hôpitaux psychiatriques. Les médecins avaient constaté que ça apaisait les gens et qu’en s’occupant d’un animal, les malades s’occupaient mieux d’eux-mêmes.
Cette connexion avec l’animal est probablement d’ordre biologique. Nous sommes nombreux à nous attendrir devant un petit chiot comme devant un petit enfant. Ca active la fameuse hormone d’ocytocine, la notion de l’attachement. Il y a une proximité, une complicité qui s’installe souvent très vite avec en même temps, la qualité de non jugement de l’animal.
Que vous soyez prisonnier, baron, chômeur, ..il vous traitera pareil. Il y a une simplicité dans la relation, une fluidité loin de la complexité des relations humaines qui fait du bien.
Ann Vandenplas a échangé avec David Bertrand, psychologue et enseignant. Il donne un cours de " médiation animale " dans la formation d’éducateur spécialisé. Le cours a tout son sens car des psychologues, des infirmiers ou des éducateurs peuvent bénéficier de cet outil dans leur pratique à condition d’être formés bien entendu.
La zoothérapie est née dans les années 50 avec le pédopsychiatre Américain Boris Levinson. Il s’occupait d’un enfant autiste très perturbé. Et lors d’une séance, son chien était par hasard dans le cabinet. Le chien a approché l’enfant et l’enfant a commencé à parler au chien alors qu’habituellement, il était complètement mutique. L’idée a pris du temps à germer et Levinson a finalement écrit un premier article en 1961 intitulé " Le chien en tant que co-thérapeute ". D’autres articles et ouvrages ont suivi et la zoothérapie était née.