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La Meuse au bord du débordement : comment la Wallonie gère les gros débits ?

Les vannes sont relevées à l’écluse de La Plante pour permettre l’écoulement des eaux.

© Alain Pascal

Avec les fortes pluies de ces derniers jours, la Meuse, véritable réceptacle de toutes les rivières secondaires, gonfle inexorablement. Pour maintenir les ouvrages d’art en état mais également limiter les risques d’inondations, le service public de Wallonie s’adapte.

784 m³/s en Haute Meuse ce lundi matin et 1008 m³/s dans la Meuse moyenne : les débits du fleuve ne cessent d’augmenter suite aux pluies depuis 4 jours. Les pré-alertes de crues ont été annoncées notamment les bassins de la Semois et de l’Eau noire, deux rivières qui se jettent dans la Meuse dont le débit s’accentue avec un décalage. Seuls quelques centimètres séparent désormais l’eau des quais à Namur par exemple. Une situation qui demande des adaptations : "Les bateaux avalants (vers Liège) sont interdits sur la Haute Meuse car c’est moins dangereux de naviguer en remontant le courant dans de telles conditions. Tout bateau et convoi de plus de 135 m sont aussi interdits en Meuse moyenne. ", explique Sarah Pierre, porte-parole du service public de Wallonie (SPW).

Alors que les risques de crues s’amenuisent depuis quelques heures sur certains bassins-versants, les bords de la Haute Meuse restent en état de pré-alerte tandis que l’aval de la Semois et de la Vierre en province de Luxemblourg mais aussi l’Our dans l’est du pays demeurent en état d’alerte. Avec de tels débits, la Région wallonne doit intervenir : "Il va encore pleuvoir, donc nous avons eu des réunions entre experts du département d’hydrologie, des experts de l’IRM ou du centre de crise. Ça nous permet de faire le point et de tenir compte des prévisions pour mettre à jour les informations même si c’est une crue hivernale traditionnelle à ce stade avec des débordements uniquement prévus au niveau rural". Mais pour éviter des situations plus graves, la Wallonie gère aussi les ouvrages d’art au cas par cas : "Certains barrages sont ouverts ou partiellement ouverts. Les écluses aussi. Par contre les centrales hydroélectriques fixes entre Namur et Lixhe profitent des débits pour tourner à plein régime. Les centrales mobiles, celles de Haute Meuse ou sur la basse Sambre, sont totalement relevées pour faciliter l’écoulement".

A ce stade, rien d’inquiétant, la situation est sous contrôle, Sarah Pierre insiste toutefois sur la prudence à observer lorsqu’on se trouve dans les zones de pré-alerte ou alerte : balade déconseillée en bord de cours d’eau et suivi de la situation en temps réel sur le site hydrometrie.wallonie.be afin d’éviter tout accident.

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