Selon le professeur Michel, le Covid n’aurait fait que renforcer cette tendance : "On s’est protégé du coronavirus, on a pris de mesures d’hygiène jamais adoptées auparavant, on a porté des maques, on a limité les contacts sociaux, on s’est même confiné mais cela a eu un effet pervers : cela a accéléré les allergies. Ce n’est pas facile à admettre mais plus on se protège, plus on risque de développer une allergie."
Mais si notre façon de vivre marquée par un souci croissant de l’hygiène a tendance à favoriser l’apparition d’allergies, il ne faudrait pas oublier que ce mode de vie nous a mis à l’abri de pas mal de maladies. Et le professeur Michel est le premier à le reconnaître : "Le changement radical de notre mode de vie et son souci hygiéniste ont permis de supprimer, ou en tout cas de réduire fortement la mortalité néo et périnatale. On s’est débarrassé du choléra, la rougeole ne tue pratiquement plus en Belgique. C’est évidemment un progrès, mais il comporte une contrepartie : les allergies. "
Ces maladies modernes affectent de plus en plus de monde mais "en échange, notre espérance de vie a augmenté de 25 ans et notre qualité de vie s’est fortement améliorée. Entre mourir de la peste et souffrir d’un rhume des foins, le choix est vite fait. Il y a quelques années, un journal médical avait d’ailleurs titré très justement 'L’épidémie d’allergies est le prix à payer pour notre longévité et pour notre bien-être social.' "