Pour préserver le ski à tout prix, certains pays en arrivent à des solutions encore plus polluantes : recouvrir les glaciers, en amont, d’une bâche en plastique blanche.
"Il y en a un en Italie et j’en ai vu quatre en Suisse, par exemple. En fait, ils les recouvrent de bâches en été parce qu’on sait qu’un glacier qui est bien blanc reflète plus l’énergie du soleil, et donc a tendance à moins fondre. Donc, comme les glaciers rétrécissent, on se dit que si on met des bâches bien blanches, ils vont un peu moins rétrécir l’été et il y a plus de chances qu’ils arrivent jusqu’à l’hiver et qu’on ait ensuite une meilleure piste pour skier cet hiver-là."
Le problème, c’est encore une fois les dameuses, mais aussi et surtout, les microplastiques que ces bâches vont laisser. "Il faut déployer ces bâches de nouveau avec des dameuses qui polluent, comme je l’ai expliqué avant, mais ce sont aussi des bâches plastiques en espèce de polymère. Et donc, quand on retire les bâches, il reste plein de fibres de ces polymères qui s’accumulent sur le glacier ou qui s’envolent carrément et qui vont aller polluer plus loin avec des microplastiques dans la nature."
On pollue pour mettre les bâches et les retirer
"Donc, on pollue pour mettre les bâches et les retirer, mais aussi via les matières utilisées. De nouveau, il s’agit juste de reporter un problème qui ne va qu’arriver, mais en polluant plus. Et c’est ça le problème."
Une entreprise de toute façon vouée à l’échec car les glaciers dans les Alpes françaises sont voués à disparaître. "Les glaciers fondent assez rapidement et le rapport du GIEC projette que d’ici 2100, 94% des glaciers des Alpes européennes auront disparu. C’est assez énorme. Et le problème des précipitations sous forme de pluie, c’est que ça accélère la fonte de ces glaciers. Et aussi, quand il y a une couverture neigeuse et qu’il y a un événement de pluie après dans les stations de ski, ça fait fondre la neige deux fois plus vite."
Une accélération du phénomène qui ne rendra pas les pistes immaculées aux skieurs.