Ros Seresyothea qui, à l’instar de nombreux artistes, applaudit lorsqu’en 1970, un coup d’État renverse Sihanouk !
La situation est devenue intenable. L’incapacité de Sihanouk à contenir hors des frontières le conflit vietnamien lui fait perdre son crédit aux yeux des classes urbaines. En mars 1970, un coup d’État a lieu et Sihanouk est déposé par l’assemblée nationale au profit du général Lon Nol, un de ces anciens ministres incarnant une droite nationaliste et favorable à un rapprochement avec les Etats-Unis. S’instaure alors la république Khmer. Quant à la chanteuse Ros Seresyothea, comme d’autres musiciens, elle met son talent au service du nouveau pouvoir.
A cette époque malgré la guerre qui se rapproche, Phnom Penh continue de vivre dans une relative insouciance.
Les premières cassettes audios apparaissent sur lesquelles on copie les musiques diffusées par la radio nationale ou bien les 45 tours. Musicalement, l’influence américaine gagne en ampleur. Les radios destinées aux GI, qui font la part belle au rock et à la soul, diffusent auprès des groupes cambodgiens.
En 1974, Sihanouk se rapproche de la Chine et des communistes cambodgiens. Des communistes qu’il baptise lui-même les Khmers rouges. Ces derniers utilisent son aura persistante auprès de la plupart des campagnards pour recruter de nouveaux adeptes. Bientôt, Sihanouk se trouve pris au piège de cette alliance. Les Khmers rouges n’ont aucune intention de partager le pouvoir avec lui…