Les habitants de Nouvelle-Calédonie votent ce dimanche pour un troisième et dernier référendum d’autodétermination, qui clôt un processus de décolonisation entamé il y a plus de 30 ans sur ce territoire français stratégique de l’Océan pacifique, un scrutin boudé par les indépendantistes et marqué par une faible participation en fin d’après-midi.
Les 307 bureaux de vote ont ouvert dimanche à 07h00 (20h00 GMT) pour ce troisième référendum, après ceux du 4 octobre 2020 et du 4 novembre 2018, qui ont vu le "non" à l’indépendance l’emporter à 56,7%, et 53,3%.
A 17h00, la participation s’élevait à 41,60%, contre 73,68% en 2018 et 79,63% en 2020, alors que les partis indépendantistes ont appelé à bouder le scrutin faute d’en avoir obtenu un report. Un boycott qui favorise le non à l’indépendance.
Les autorités ont déployé un important dispositif de sécurité, qui se veut "rassurant" et "dissuasif", de 2000 gendarmes, policiers et militaires dans l’île.
A Nouméa, tous les bureaux voient leur participation reculer, mais elle s’effondre carrément dans certains bureaux comme celui situé dans le quartier populaire de Kaméré qui est passé d’une participation de 66,8% à 16h00 en 2020 à 21,9% dimanche à la même heure.
Pour Cathy, libraire à Nouméa, "ce référendum n’a pas trop de sens car la moitié de la population a décidé de ne pas voter. Je suis venue par civisme, ce qui m’intéresse c’est la société qu’on va construire après", a-t-elle indiqué à l’AFP.
Les indépendantistes ont en effet annoncé qu’ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l’impossibilité d’organiser "une campagne équitable" alors que l’archipel est durement touché depuis septembre par l’épidémie de Covid-19.