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La nouvelle mission lunaire de la NASA, Artemis 1, aura un petit accent belge

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Par Belga, édité par Victor de Thier

Le nouveau programme lunaire Artemis 1 de l'Agence spatiale américaine (NASA), qui effectuera un premier vol d'essai mercredi, s'envolera avec une grosse quantité de technologie belge à son bord. Au total, plus de 300 capteurs fabriqués en Belgique feront partie de la mission. Tous ces appareils proviennent du Centre de recherche belge du nucléaire (SCK CEN) à Mol, en province d'Anvers.

Le vol d'Artemis 1 a été reporté à trois reprises, mais ce mercredi 16 novembre, l'engin spatial pourra enfin décoller. Lors de son voyage, il transportera des milliers de capteurs, présents sur des mannequins. Ces senseurs cartographieront l'exposition aux rayons cosmiques tout au long de la mission. Ils serviront également au test d'un gilet de protection contre les radiations.

La toute nouvelle fusée lunaire mesure près de 100 mètres de haut et catapultera le vaisseau spatial Orion en orbite autour de lune. Celui-ci sera uniquement "habité" par trois mannequins du nom d'Arturo Campos, Helga et Zohar. "Helga et Zohar seront équipées de quelque 11.200 capteurs", déclare Olivier Van Hoey, expert au SCK CEN. "Trois cents d'entre eux proviennent de notre centre de recherche. Tous ces capteurs serviront à mesurer la dose de radiations que subissent les astronautes au cours de telles missions. Et ce, jusqu'au niveau des organes", ajoute-t-il.

 

Un des objectifs de cette mission Artémis 1 est de tester un gilet de protection contre ces radiations. Pour ce faire, le mannequin Helga n'en portera pas, contrairement à Zohar. "Ce que nous mesurerons via les capteurs nous en dira beaucoup sur la dose de rayonnements que nous pourrions trouver dans les organes les plus sensibles. Grâce à cela, nous pourrons comparer la différence d'expositions aux radiations entre les deux mannequins", souligne M. Van Hoey.

Outre le SCK CEN, huit autres centres de recherche à travers le monde analyseront les données récoltées par les différents capteurs. "Si tous les laboratoires arrivent aux mêmes conclusions indépendamment les uns des autres, ça augmentera la fiabilité des résultats obtenus", conclut Olivier Van Hoey.

De telles recherches sont importantes, car lors de leurs missions, les astronautes sont exposés à de fortes radiations cosmiques provenant du soleil ou d'étoiles ayant explosé en dehors du système solaire. Ces rayonnements sont potentiellement cancérigènes.

La mission test Artémis 1, sans astronaute à bord, doit marquer le tout premier vol du grand programme américain de retour sur la Lune.

Sur le même sujet : Extrait JT (16/11/2022)

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