A Verviers, le conseil communal a adopté ce lundi soir une motion de soutien à la Palestine occupée. Il demande à la Ville de ne plus passer de marchés publics avec des entreprises liées de près ou de loin à l'occupation. La proposition a été adoptée après presque deux heures de débat.
Est-ce une matière d'intérêt communal ?
La discussion s'est ouverte sur un débat dans le débat : la Palestine, est-ce bien au conseil communal de Verviers de s'en occuper ? Ensuite, comme il s'agit de ne plus travailler avec certaines entreprises si elles ont des marchés en Palestine occupée, l'échevin Loffet a souligné que ce serait difficile à contrôler.
L'échevin libéral Breuwer a regretté un débat aux relents communautaristes. Comprenez qu'à demi-mots, il reproche au PTB, à Ecolo et à Malik Ben Achour d'user du conflit entre Israël et les Palestiniens pour plaire aux communautés verviétoises de confession musulmane. Le conseiller Berrendorf, lui, a ouvertement soutenu le droit d'Israël.
Tarir le commerce avec les colonies
Après plus d'une heure de discussion, le texte du PTB, amendé par le PS Ben Achour, a été adopté par une majorité de centre-gauche PS - ecolo - CDH, plus Piron et Loffet. En conclusion, le conseil communal demande à la Ville de Verviers, tout en en respectant la loi, d'exclure des marchés publics toute entreprise qui aurait des liens avec ou qui jouerait un rôle dans l'occupation de la Palestine.
Notez que les libéraux, les quatre conseillers Nouveau Verviers, la bourgmestre Targnion et l'ex-PS Laurie Marechal se sont abstenus. Le conseiller Berrendorf a voté contre.