L’école a vu le nombre d’élèves inscrits dans cette section diminuer de façon spectaculaire. "En 2015, on comptait 235 élèves en cinquième, sixième et septième, les trois années de formation. Maintenant, on en a 144 sur les trois ans, déclare Sylvie Satin, sa directrice. Il y a quelques années, on avait cinq classes de cinquième. Maintenant, on n’en a plus que trois. On doit donc faire des choix pour regrouper les élèves : moins d’élèves, ça veut aussi dire moins de possibilités". Le métier ne suscite plus autant de vocations qu’auparavant.
Comment s’explique ce désintérêt ? Certaines élèves sous-estiment la difficulté du métier et déchantent souvent lorsqu’elles arrivent sur leur lieu de stage. Le découragement ressenti par le milieu professionnel déteint aussi parfois sur ces futures puéricultrices. "Elles ne rencontrent pas toujours des professionnels qui sont dans une vocation et un plaisir du travail, car ils sont aussi mis à rude épreuve. Ne voyant pas toujours des modèles positifs, ils n’ont parfois plus envie de venir", témoigne Nathalie Derard. Toutes nos interlocutrices plaident pour une revalorisation de la profession pour attirer davantage de jeunes. "Ce sont des métiers en demande et ces personnes devraient avoir droit à une meilleure revalorisation financière", avance Sylvie Satin.