La police finlandaise a annoncé vendredi qu’elle enquêtait sur deux actes de trahison concernant des activités de renseignement et la diffusion de secrets d’Etat, des actes très rares en Finlande selon les experts. "C’est une enquête hors norme", a déclaré Kimmo Nuotio, professeur en droit pénal à l’université d’Helsinki.
La police criminelle centrale est restée discrète sur les détails de ces deux affaires mais a confirmé que deux enquêtes étaient en cours pour deux actes de trahison différents. L’une concerne la révélation de secrets d’Etat, a déclaré l’inspecteur Jukka Nurmenniemi.
L’inspecteur Masi Puolakka a quant à lui confirmé que l’autre enquête concernait des activités de renseignement illégales. La police n’a cependant pas précisé si elle avait procédé à des arrestations.
"La situation est très floue. On ne sait même pas si ces deux affaires sont liées", explique M. Nuotio, ajoutant que les affaires d’activité de renseignement illégale étaient particulièrement rares en Finlande. "Je ne me souviens pas qu’un cas d’activité de renseignement illégale ait déjà été traduit devant nos tribunaux".
Cette accusation concerne des activités de renseignement menées en Finlande mais dirigées contre un autre pays, portant atteinte aux relations extérieures de la Finlande. "Nous avons un article distinct pour l’espionnage contre la Finlande", a précisé M. Nuotio. La révélation de secrets d’Etat, implique quant à elle la collecte et la diffusion d’informations classifiées sur des questions d’importance nationale. "C’est une infraction plus courante", explique le professeur.
Après l’invasion de l’Ukraine par Moscou, la Finlande a tourné le dos en mai à son traditionnel non-alignement en se portant candidate à l’Otan.
