Plusieurs élus ont symboliquement enfourché leurs bicyclettes, ce lundi soir, au conseil communal, pour dénoncer les lacunes de la politique liégeoise en matière de deux-roues. Pour les verts ardents, les engagés et les pétébistes, malgré des sommes importantes qui ont été engagées, les résultats sont décevants. C’est du moins ce qui ressort du récent baromètre de la mobilité douce, établi par le groupe des cyclistes au quotidien.
Les échevins ont plaidé les obstacles réglementaires et les contraintes administratives, notamment pour réaliser des itinéraires dits structurants. Un exemple concret a été soulevé : la liaison entre la passerelle Saucy et le quartier de Fétinne : les pavés anguleux sont inconfortables voire dangereux, mais une partie du trajet s’effectue sur voiries régionales : des améliorations de revêtement sont en vue, mais il faut négocier ; la traversée du parc de la Boverie du côté de la Dérivation doit être rénovée, mais il faut d’abord procéder à des travaux de câblage à haute tension. Quant au pont Hennebique, il est classé comme monument, et les aménagements doivent être prudents. Des améliorations devraient donc intervenir sous peu.
Du côté de l’opposition, l’argumentation n’a pas totalement convaincu. La sécurité que les usagers souhaitent pourrait passer par des travaux moins ambitieux, plus ponctuels, comme de retracer les marquages au sol qui signalent les rues cyclables.