Sous l’acronyme PFAS se cache une famille de plus de 4000 composés chimiques, à savoir des substances perfluoroalkylée ou polyfluoroalkylée. Ce sont des chaines des molécules qui sont produites par les êtres humains depuis les années 1950. Elles n’existent pas à l’état naturel. Elles sont utilisées dans l’industrie pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs. Par exemple le téflon, le goretex, les emballages alimentaires.
On se rend compte aujourd’hui que ces molécules peuvent polluer les sols, mais aussi entrer dans le corps humain, comme le font le PFOS ou le PFOA, et entraîner des problèmes de santé au foie, à la thyroïde, des cancers, des problèmes de fertilité, de l’obésité. C’est un problème qui est assez médiatisé aux États-Unis où il y a eu plusieurs grands scandales. On en parle pourtant moins en Europe, alors qu’il y en a aussi comme le souligne Le Monde. Le quotidien français tente de comprendre quelle est la présence de ces PFAS en Europe. Stéphane Horel, le journaliste qui a travaillé sur le sujet pendant plus d’un an, explique dans ce dossier qu’une des difficultés a été de savoir combien d’usines produisent ces substances chimiques, en Europe. Pourquoi ? Car le chiffre n’existe pas officiellement. D’après l’enquête, il y en a une vingtaine : 6 en Allemagne, 5 en France, 2 en Italie et 1 en Belgique.
On y retrouve deux grands noms d’entreprises américaines : Chemours et 3M. En l’occurrence, en Belgique, l’usine qui produit des PFAS est l’usine 3M de Zwijndrecht, près d’Anvers. La zone serait aujourd’hui l’une des plus contaminées par les PFAS au monde.
Le site web de la Région flamande renseigne deux usines où on produit des PFAS : à Zwijndrecht, mais aussi à Malines, dans une usine Chemours. Preuve qu’à l’heure actuelle, ce comptage n’est pas clair.