Après s’être fait voler son troisième vélo en moins d’un an, Thibault en a eu marre d’entendre la police lui dire qu’elle ne peut rien faire. Si elle ne peut (ou ne veut) rien faire, qui le peut ? Il décide alors de lancer le #protectourbikes, pour que Bruxelles protège enfin ses vélos des dégradations et des vols !
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase
Le jour du vol de son troisième vélo, Thibaut a reçu un fascicule de la ville pour la promotion du Tour de France : #tousensemble, "Tout Bruxelles en selle", "faisons de Bruxelles la capitale du vélo". C’en était trop pour lui… et il appelle donc Bruxelles à une "reality check". À l’occasion du départ du Tour de France, cette campagne invite un maximum de monde à "hacker pacifiquement le hashtag promu par Bruxelles" : #tourensemble. "Nous vivons la ville comme la capitale du vol et de dégradations de vélo et appelons à la fin de l’impunité des auteurs et à la responsabilisation des revendeurs de vélo" explique Thibault Dujardin.
Selon les chiffres de la police, on dénombre en moyenne une dizaine de plaintes par jour pour vol de vélo, soulignent les associations Gracq et Fiestersbond. Et ce nombre ne concerne que les vols déclarés : le phénomène est en réalité bien plus grave.
Les chiffres du vol de vélos en Belgique restent élevés : 3 543 plaintes en 2017 pour la seule Région bruxelloise. Cette crainte du vol de vélo apparaît comme un réel frein à la pratique du vélo. À l’heure actuelle, moins de 5% des vélos volés sont restitués à leurs propriétaires. Pour enrayer la revente de vélos volés, différentes solutions émergent. Parmi celles-ci, le lancement de "mybike.brussels", la plateforme d’enregistrement des vélos en ligne à l’aide d’un numéro unique.