La province de Liège doit se serrer la ceinture. En cause, l’obligation qu’elle a de financer les zones de secours. A hauteur de 60% à l’horizon 2024. Il y en a six en province de Liège et ça représente à terme 45 millions d’euros par an.
Pour cela, un plan d’économies a été mis au point. Réduction du personnel, vente de bâtiments, diminution des subsides sont à l’ordre du jour : "Quand il y aura des départs à la retraite, tous ne seront pas remplacés. Est-ce que ce sera 370 agents exactement ? Pas forcément, mais en tout cas ce sera quelque chose d’approchant", confirme Luc Gillard, le député provincial – président de la province de Liège.
A côté des économies liées au personnel, la province souhaite aussi vendre pour une dizaine de millions plusieurs de ses bâtiments : "Oui. Aujourd’hui, il y a des exigences en matière énergétique et dans un certain type de bâti, c’est compliqué d’atteindre ces objectifs sans des dépenses relativement élevées. Et puis il y a des choses qu’on ne souhaite plus gérer. Un exemple est le château de Harzé. Les autres bâtiments concernés sont notamment celui où on héberge les services de Liège Europe Métropole, Boulevard de la Sauvenière. Du côté de Saint-Gilles il y a aussi des bâtiments provinciaux, et alors il y a peut-être le bâtiment des Chiroux. Pour celui-ci, ça va dépendre d’un enchaînement de situations. On construit un nouveau bâtiment à Bavière pour y mettre la Culture. Le bâtiment de la bibliothèque des Chiroux va donc se vider de son personnel. Nous devons aussi rénover le bâtiment Opéra, et donc dans un mouvement de chaises musicales, ceux qui sont aux Chiroux vont aller à Bavière et ceux qui sont à l’Opéra pourraient aller aux Chiroux, temporairement en tout cas. Dans le même temps, Ethias va quitter le bâtiment qui est connexe, et donc l’ensemble du bâti peut peut-être intéresser celui qui a la charge de se séparer, de transformer ou de rendre accessible autrement le bâtiment d’Ethias. Dans ce cas, on réfléchirait à un nouvel emplacement pour le personnel qui quittera Opéra", détaille Luc Gillard.
Ce ne seront pas là les seules économies réalisées par la Province. Les subsides vont aussi sentir passer le couperet budgétaire : "Un certain nombre de choix vont être faits et comme nous sommes impactés à hauteur de 15 pc de notre budget général (par le financement des zones de secours), c’est à peu près cette économie-là que nous ferons sur les deux ou trois années qui viennent", précise-t-il encore.